☀️ Khavda, le mirage solaire de l'Inde ?

Le projet Khavda, mené tambour battant par Adani Green Energy, est l'incarnation parfaite de la promesse technologique… et de ses zones d’ombre. Avec 30 GW prévus — soit la production de plusieurs centrales nucléaires — il se veut le fer de lance du virage vert de l’Inde. Sauf que derrière les chiffres et les panneaux, le désert cache quelques tempêtes de sable bien réelles.

🏗️ Une infrastructure titanesque… mais pour qui ?

Avec ses 60 millions de panneaux solaires et 770 éoliennes, Khavda est une œuvre d’ingénierie spectaculaire. Le projet devrait alimenter 16 millions de foyers et éviter 58 millions de tonnes de CO₂ par an. Problème : les bénéfices ne sont pas équitablement répartis, et les zones rurales alentour ne sont pas toujours prioritaires. Un paradoxe récurrent : le soleil pour tous, l’électricité pour certains.

💰 Adani, soleil levant ou étoile filante ?

Le groupe Adani, déjà épinglé par plusieurs enquêtes internationales, navigue à vue entre gigantisme et controverses. Montages financiers opaques, soupçons de manipulation de marché, conflits d’intérêts : le parc solaire devient vite un projecteur sur les pratiques du conglomérat.

🛰️ Sécurité nationale : énergie et frontières

Situé à quelques kilomètres de la frontière pakistanaise, le projet a nécessité des ajustements sécuritaires majeurs. Des drones surveillent le site, transformant la "ferme solaire" en bastion stratégique. Quand les énergies renouvelables deviennent un outil de dissuasion, le climat n’est plus le seul enjeu.

🧪 Innovation ou illusion ?

Les robots nettoyeurs sans eau sont vantés comme un progrès écologique. Mais dans une région où les ressources sont rares et les travailleurs précaires, cette prouesse technologique illustre surtout un déplacement des priorités. La machine est propre, pas forcément le système.

🧭 Conclusion : transition géante, ambiguïtés géantes 🧭

Khavda est à l’image de la transition énergétique mondiale : impressionnante, nécessaire, mais grevée de contradictions. Un projet phare, peut-être, mais aussi un révélateur des zones d’ombre du capitalisme vert. Car oui, on peut éclairer un pays… tout en laissant certaines vérités dans l’ombre.