GravitHy

Fer bas-carbone, décarbonation en chantier

GravitHy tente de réduire les émissions sidérurgiques colossales en misant sur une usine massive, entre innovation technique et dépendance aux grands acteurs énergétiques.

Histoire & positionnement

Créée en 2022, GravitHy se spécialise dans la production de fer bas-carbone via un procédé innovant. Son projet phare, une usine à Fos-sur-Mer prévue pour 2028, ambitionne de produire 2 millions de tonnes annuelles de fer réduit à faible empreinte carbone, visant à diminuer de près de 4 millions de tonnes les émissions de CO₂ comparé à la production traditionnelle. Leur démarche s’inscrit dans une logique industrielle lourde mais nécessaire, avec le soutien d’acteurs majeurs comme Engie New Ventures, Siemens, et Rio Tinto. Pour en savoir plus, consultez le communiqué Siemens.

Chiffres clés ou projets récents

En avril 2025, GravitHy a levé 60 millions d’euros, combinant fonds publics et capitaux privés, confirmant la confiance dans ce projet de 2,2 milliards d’euros qui devrait créer plus de 3 000 emplois directs et indirects. Le consortium d’investisseurs intègre Ecolab, Japan Hydrogen Fund, ainsi que Siemens Financial Services. Consultez les détails sur la levée de fonds sur le site de l’Institution of Gas Engineers and Managers.

Impact écologique / RSE

Si la production bas-carbone est louable et promet de réduire les émissions de façon significative, le projet reste un mastodonte industriel avec un fort impact matériel et énergétique. La dépendance à un approvisionnement électrique bas-carbone stable, comme celui sécurisé avec EDF, est critique. De plus, l’ampleur des investissements et la durée avant mise en service rappellent que la transition est encore en phase « à venir ». Cf. perspectives sur le partenariat avec EDF sur EDF.fr.

Innovations / partenariats

L’alliance avec Siemens France mise sur un jumeau numérique pour optimiser la conception et l’opération de l’usine, un bel exemple d’industrie 4.0 au service de la décarbonation. En outre, la collaboration avec Engie et d’autres acteurs du secteur ouvre la porte à des synergies précieuses. Pour approfondir, lire l’annonce officielle chez Siemens.

Conclusion

GravitHy illustre bien le paradoxe : vouloir révolutionner un secteur fossile colossal avec des moyens gigantesques et un calendrier long, où chaque avancée technique se heurte à la patience qu’impose une industrie lourde et énergivore.