💰 PLF 2025 : quand l'écologie se fait ponctionner
Le Projet de Loi de Finances pour 2025 fait figure de révélateur : derrière l’écran d’un « budget vert » annoncé, c’est un véritable régime sec imposé à la transition écologique. MaPrimeRénov’ voit son budget fondre de 1,7 milliard d’euros, les Agences de l’eau se font siphonner 130 millions, et le Fonds vert, pourtant vital pour les collectivités, est divisé par deux.
Source : Banque des Territoires
📉 Un budget qui carbure… à la rigueur
La priorité est claire : combler le déficit public. Objectif affiché : 5,4 % du PIB. Conséquence : les crédits « écologie » baissent de 2,1 milliards d’euros. Même les mesures « sauvées » comme le Fonds Chaleur (maintenu à 800 millions d’euros) paraissent dérisoires face aux besoins estimés à plus du double. Les engagements climatiques ? Relégués à plus tard. Ou plutôt, à d'autres.
Source : CLER
🧾 Des choix budgétaires en contradiction avec les ambitions
Le gouvernement maintient une rhétorique d’« écologie de résultats », mais les moyens n’y sont plus. MaPrimeRénov’ perd 30 % de ses ressources malgré une hausse des demandes. La fiscalité écologique, pourtant identifiée comme levier clé, reste timide : pas de réforme de la TGAP, pas de fléchage renforcé des recettes polluantes.
Source : Amorce
🗣️ Les territoires et les ONG sonnent l’alerte
Associations comme Amorce ou le Réseau Action Climat dénoncent une déconnexion entre les discours et la réalité des financements. Les collectivités locales, en première ligne face aux crises climatiques, se retrouvent sans marges de manœuvre. Le Fonds territorial climat, à 200 millions d’euros, reste trop maigre pour permettre une planification locale efficace.
Source : Banque des Territoires
⚠️ Un coût de l’inaction de plus en plus visible
Selon le Cercle Français de l’Eau, le non-respect du principe pollueur-payeur coûterait déjà 10 milliards d’euros par an aux collectivités. Et les catastrophes naturelles liées au dérèglement climatique pèsent à hauteur de 30 milliards d’euros par an. Face à ces chiffres, le « réalisme budgétaire » du PLF 2025 ressemble surtout à un pari risqué sur le futur - et sur ceux qui y vivront.
Pour aller plus loin: Le rapport officiel sur le « budget vert » : Rapport sur l’impact environnemental du budget de l’État Les analyses d’I4CE sur les besoins de financement : I4CE – Pistes de réforme