🥨 Berlin débranche… et revient sonner à la porte d’Électricité Sans Frontières
Le 15 avril 2023, l’Allemagne mettait fin à une ère en fermant ses trois dernières centrales nucléaires : Isar 2, Emsland et Neckarwestheim 2. Une décision amorcée sous Angela Merkel après Fukushima et portée par une coalition verte-rose-rouge désireuse de « tourner la page de l’atome ». Objectif officiel : accélérer la transition vers les énergies renouvelables. Résultat officieux : une dépendance accrue au gaz – surtout russe – et une vulnérabilité énergétique exposée au grand jour avec la guerre en Ukraine. Ironie de l’histoire : Berlin rouvre désormais la porte au nucléaire, version SMR, et tend la main à Paris, le voisin qu’elle critiquait hier encore pour ses choix radioactifs.
🔌 La grande sortie du nucléaire… droit vers la dépendance gazière
Historiquement antinucléaire, l’Allemagne a choisi un mix fondé sur le solaire, l’éolien… et le gaz comme énergie d’appoint. Lorsque le robinet russe s’est grippé en 2022, le château de cartes s’est effondré. Les prix de l’électricité ont flambé, les industries ont suffoqué, et les objectifs climatiques se sont assombris. Le tout pour une transition perçue comme inaboutie, voire contre-productive. 👉 Financial Times
⚛️ SMR : l’atome rebrandé pour une relance « verte »
Officiellement, le nucléaire reste en dehors du mix allemand. Officieusement, les petits réacteurs modulaires (SMR) sont vus comme une solution technologique « acceptable », plus agile et moins risquée. Ces unités compactes, de 50 à 300 MW, sont pensées pour stabiliser un réseau piloté par des renouvelables intermittents. Le gouvernement Merz envisage un appel d’offres pour deux sites pilotes d’ici 2030, avec homologation accélérée en coopération avec l’ASN française. 👉 Financial Times
🇫🇷 Macron, fournisseur officiel de neutrons diplomatiques
Changement de ton à Berlin : la France, jadis critiquée pour son obstination nucléaire, devient un partenaire stratégique. Une feuille de route commune est en préparation, incluant interconnexions électriques, partage d’expertise, et lobbying commun pour intégrer le nucléaire dans la taxonomie verte européenne. Dans les faits, Berlin ne s’oppose plus à ce que l’atome bénéficie des mêmes financements que les renouvelables. Une révolution silencieuse – ou une volte-face habile. 👉 Reuters
🍷 Conclusion : l’atome en tablier et en sourires
La dernière image de la BD n’est pas qu’un gag : elle cristallise un renversement de doctrine. L’Allemagne revient vers le nucléaire à petits pas, la bouteille de Riesling à la main, pour adoucir la pilule. La France, elle, sourit sous son tablier « I ❤️ nucléaire », heureuse de cette revanche stratégique inattendue. Car oui, dans cette Europe post-crise, les neutrons redeviennent une monnaie d’échange… et un ingrédient-clé de la souveraineté énergétique. Peut-être qu’en fin de compte, le nucléaire, c’est comme les saucisses : tout dépend comment on les emballe.